1957

Mythologies suivi de «Le Mythe, aujourd’hui»
Est-ce qu’il y a une mythologie du mythologue ? (I 565) Pourquoi donc la critique proclame-t-elle périodiquement son impuissance ou son incompréhension ? (I 583) Mais si l’on redoute ou si l’on méprise tellement dans une œuvre ses fondements philosophiques, et si l’on réclame si fort le droit de n’y rien comprendre et de n’en pas parler, pourquoi se faire critique ? (I 584) Le bon sens fait ses comptes : que sont les menues scories de l’ordre au prix de ses avantages ? Qu’importe, après tout, que la margarine ne soit que de la graisse, si son rendement est supérieur à celui du beurre ? Qu’importe, après tout, que l’ordre soit un peut brutal ou un peut aveugle, s’il nous permet de vivre à bon marché ? (I 590) Qu’est-ce qu’une situation de langage ? (I 616) Mais, au fait, que veut dire exactement : «penser à…» ? (I 618) Sans doute, l’enfant naît toujours, mais dans le volume générale du problème humain, que nous importe l’ «essence» de ce geste au prix de ses modes d’être, qui eux, sont parfaitement historiques ? Et de même pour la mort : devons-nous vraiment chanter une fois de plus son essence, risquer ainsi d’oublier que nous pouvons encore tant contre elle ? Et que dire du travail, que l’Exposition place au nombre des grands faits universels, l’alignant sur la naissance et la mort, comme s’il s’agissait tout évidemment du même ordre de fatalité ? (I 671) Qu’est-ce qu’un mythe aujourd’hui ? (I 683) Comment le mythe est-il reçu ? (I 696) Comment, aujourd’hui, (le lecteur) reçoit-il le mythe ? S’il le reçoit d’une façon innocente, quel intérêt y a-t-il à le lui proposer ? Et s’il le lit d’une façon réfléchie, comme le mythologue, qu’importe l’alibi présenté ? (I 697) Quel est le propre du mythe ? Tout langage premier est-il fatalement la proie du mythe ? N’a-t-il aucun sens qui puisse résister à cette capture dont la forme le menace ? (I 699) Puisque le mythe vole du langage, pourquoi ne pas voler le mythe ? (I 702) Mais quoi, le mythe est-il toujours une parole dépolitisée ? Autrement dit, le réel est-il toujours politique ? Suffit-il de parler d’une chose naturellement pour qu’elle devienne mythique ? Qui de plus naturel que la mer et quoi de plus «politique» que la mer chantée par les cinéastes de Continent perdu ? (I 708)
Textes
Brecht a créé son œuvre dramatique à partir d’impératifs précis ; que deviennent, que deviendront ces principes et ces impératifs dans les mises en scène françaises ? (I 731) Pourquoi l’homme s’habille-t-il ? (I 744) Qu’est-ce que le théâtre historique ? Mais au moins, cette Histoire vraie, quelle place a-t-elle dans la dramaturgie brechtienne ? On sait que Brecht était marxiste. A-t-il emprunté à Marx son idée de l’Histoire ? (I 753) Pourquoi Conrad a-t-il choisi l’anglais ? (I 757)

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