1977

D’un coup, curiosité pour ce ménage à deux de Moi à Je, pourquoi n’en ai-je jamais ressenti la nécessité ? Cette absence m’intrigue, est-elle le symptôme d’un manque de dialogue avec moi-même ou bien la preuve d’une trop bonne entente dont les accords me seraient dissimulés ?
Je ne puis m’écrire. Quel est ce moi qui s’écrirait? Au fur et à mesure qu’il entrerait dans l’écriture, l’écriture le dégonflerait, le rendrait vain; il se produirait une dégradation progressive, dans laquelle l’image de l’autre serait, elle aussi, peu à peu entraînée (écrire sur quelque chose, c’est le périmer), un dégoût dont la conclusion ne pourrait être que: à quoi bon?

Je m’en ouvre à J.-F. P

De : jfp
Objet : Rép :
Date : 9 février 2007 00:27:24 HNEC
- : nicolas.bigards@wanadoo.fr

Peut-être que c’est ça, la bonne compagnie avec soi-même: la fermer. Mais ça ne supprime pas l’hypothèse du dialogue intérieur. Aucun rapport, il me semble, avec la profondeur; l’intériorité n’a rien à voir avec la profondeur; Barthes a dû dire que c’était un effet de surface, une nappe, du nappé -il adorait ça, ce con- genre toile cirée sur laquelle glisse le pet intime.
C’est marrant que tu me parles de journal au moment où je suis dans le cas de mettre au propre (rendre lisible) mes journaux pour que Julie les mette en thèse (ça vaut bien un blog). Du pré-posthume. Je m’aperçois du reste qu’à partir de ma rencontre avec les scientifiques, tous ces carnets perdent toute dimension intime. Etrange. Mais que de pages, mon Dieu.
Si je te lis bien aussi, même sur la question du journal, il (RB) a trouvé le moyen d’hamlétiser: diary or not diary. Passionnant! Il n’avait peut-être rien à cacher. Sous le masque, personne (remarque dramaturgique).

Nicolas Bigards

Fragments d’un discours amoureux
Que dire de la Langueur, de l’Image, de la Lettre d’amour, puisque c’est tout le discours amoureux qui est tissé de désir, d’imaginaire et de déclarations ? (III 462) Les mots ne sont jamais fous (tout au plus pervers), c’est la syntaxe qui est folle : n’est-ce pas au niveau de la phrase que le sujet cherche sa place - et ne la trouve pas - ou trouve une place fausse qui lui est imposée par la langue ? (III 463) Amoureux de la mort ? (III 458) L’abîme n’est-il qu’un anéantissement opportun ? (III 469) Quoi, le désir n’est-il pas toujours le même, que l’objet soit présent ou absent ? L’objet n’est-il pas toujours absent ? (III 473) Pourquoi est-ce que je désire Tel ? Pourquoi est-ce que je le désire durablement, langoureusement ? Est-ce tout lui que je désire (une silhouette, une forme, un air) ? Ou n’est-ce seulement qu’un morceau de ce corps ? Et, dans ce cas, qu’est-ce qui, dans ce corps aimé, a vocation de fétiche pour moi ? (III 476) Quelle portion, peut-être incroyablement ténue, quel accident ? La coupe d’un ongle, une dent un peu cassée en biseau, une mèche, une façon d’écarter les doigt en parlant, en fumant ? La tautologie n’est-elle pas cet état inouï, où se retrouvent, toutes valeurs mêlées, la fin glorieuse de l’opération logique, l’obscène de la bêtise et l’explosion du oui nietzschéen ? (III 477) Mais comment évaluer la viabilité ? Pourquoi ce qui est viable est-il un Bien ? Pourquoi durer est-il mieux que brûler ? (III 480) L’autre serait-il vulgaire, lui dont j’encensais dévotement l’élégance et l’originalité ? (III 483) Tout autre désir que le mien n’est-il pas fou ? Et si, pour que quelque chose se passe, je faisais un vœu ? (III 487) C’est donc que mon désir, tout spécial qu’il soit, s’accroche à un type ? Mon désir est donc classable ? L’amoureux n’est-il qu’un dragueur plus difficile, qui cherche toute sa vie «son type» ? En quel coin du corps adverse dois-je lire ma vérité ? L’innocent n’est-il pas inclassable (donc suspect à toute société, qui ne «s’y retrouve» que là où elle peut classer des Fautes) ? (III 493) S’il y avait un malentendu sur l’heure, sur le lieu ? Que faire (angoisse de conduite) ? Changer de café ? Téléphoner ? Mais si l’autre arrive pendant ces absences ? (III 495) X…, parti en vacances sans moi, ne m’a donné aucun signe de vie depuis son départ : accident ? grève de la poste ? indifférence ? tactique de distance ? exercice d’un vouloir-vivre passager («Sa jeunesse lui fait du bruit, il n’entend pas») ? ou simple innocence ? Que lui dirais-je ? Devrai-je lui cacher mon trouble - désormais passé («Comment vas-tu ?») ? Le faire éclater agressivement («Ce n’est pas chic, tu aurais bien pu…») ou passionnément («Dans quelle inquiétude tu m’as mis») ? Ou bien, ce trouble, le laisser connaître sans en assommer l’autre («J’étais un peu inquiet…») ? Et si l’autre, par quelque disposition de sa propre structure, avait besoin de ma demande ? Ne serais-je pas justifié, alors, de m’abandonner à l’expression littérale, au dire lyrique de ma «passion» ? L’excès, la folie, ne sont-il pas ma vérité, ma force ? Et si cette vérité, cette force, finissaient par impressionner ? Ne faut-il pas alors, précisément parce que je l’aime, lui cacher combien je l’aime ? (III 499) En quoi les sistemati qui m’entourent peuvent-ils me faire envie ? De quoi, en les voyant, suis-je exclu ? (III 503) N’est-il pas indécent de comparer la situation d’un sujet en mal d’amour à celle d’un concentrationnaire de Dachau ? (III 505) L’une des injures les plus inimaginables de l’Histoire peut-elle se retrouver dans un incident futile, enfantin, sophistiqué, obscur, advenu à un sujet confortable, qui est seulement la proie de son Imaginaire ? (III 506) Si je pouvais obtenir de moi-même de m’en tenir aux plaisirs allègres que l’autre me donne, sans les contaminer, les mortifier par l’angoisse qui leur sert de joint ? Si je pouvait avoir, de la relation amoureuse, une vue anthologique ? Si je comprenais, dans un premier temps, qu’un grand souci n’exclut pas des moments de pur plaisir (tel l’aumônier de Mère Courage expliquant que «la guerre n’exclut pas la paix») et si je parvenais, dans un second temps, à oublier systématiquement les zones d’alarme qui séparent ces moments de plaisir ? Si je pouvais être étourdi, inconséquent ? (III 507) Qu’est-ce que le monde, qu’est-ce que l’autre va faire de mon désir ? (III 509) Qu’est-ce qui m’emplit ainsi ? Une totalité ? (III 511) Puisque l’autre souffre sans moi, pourquoi souffrir à sa place ? (III 513) Qu’est-ce que je pense de l’amour ? (III 515) Comprendre, n’est-ce pas scinder l’image, défaire le je, organe superbe de la méconnaissance ? Et si la conscience - une telle conscience - était notre avenir humain ? Si, par un tour supplémentaire de la spirale, un jour, éblouissant entre tous, toute idéologie réactive disparue, la conscience devenait enfin ceci : l’abolition du manifeste et du latent, de l’apparence et du caché ? S’il était demandé à l’analyse non pas de détruire la force (pas même de la corriger ou de la diriger), mais seulement de la décorer, en artiste ? Imaginons que la science des lapsus découvre un jour son propre lapsus, et que ce lapsus soit : une forme nouvelle, inouï, de la conscience ? (III 516) Que faire ? Faut-il continuer ? Dois-je ou ne dois-je pas lui téléphoner ? (III 517) Si l’autre m’a donné ce nouveau numéro de téléphone, de quoi était-ce le signe ? Etait-ce une invite à en user tout de suite, par plaisir, ou seulement le cas échéant, par nécessité ? (III 518) Comment repousser un démon (vieux problème) ? (III 534) Qu’ai-je à faire avec le Portugal, l’amour des chiens ou le dernier Petit Rapporteur ? N’est-ce pas cela, le langage : un état de montre ? L’impolitesse n’est-elle pas seulement : une plénitude ? Aimer la réalité ? Quelle relation puis-je avoir avec un pouvoir, si je n’en suis ni l’esclave, ni le complice, ni le témoin ? (III 541) Où sont «les choses» ? Dans l’espace amoureux, ou dans l’espace mondain ? Où est «le puéril revers des choses» ? Qu’est-ce qui est puéril ? Est-ce «chanter l’ennui, les douleurs, les tristesses, les mélancolies, la mort, l’ombre, le sombre», etc. - ce que fait, dit-on, l’amoureux ? Est-ce, au contraire : parler, papoter, jaboter, épucer le monde, ses violences, ses conflits, ses enjeux, sa généralité - ce que font les autres ? (III 542) Quel est ce moi qui s‘écrirait ? (III 548) Comment finit un amour ? - Quoi, il finit donc ? (III 551) Je puis donc renaître sans mourir ? (III 552) Ce qui est énigmatique est la perte de délire : on entre dans quoi ? (III 555) Le point le plus sensible de ce deuil n’est-il pas qu’il me faut perdre un langage - le langage amoureux ? (III 556) Freud, paraît-il, n’aimait pas le téléphone, lui qui aimait, cependant, écouter. Peut-être sentait-il, prévoyait-il, que le téléphone est toujours une cacophonie, et que ce qu’il laisse passer, c’est la mauvaise voix, la fausse communication ? (III 563) Comment lutter contre une fatigue ? Mais que faire de ce paquet de fatigue déposé devant moi ? Que veut dire ce don ? Laissez-moi ? Recueillez-moi ? (III 564) N’est-ce donc rien, pour vous, que d’être la fête de quelqu’un ? (III 567) Mais imagine-t-on un fou amoureux ? (III 569) Peut-être reconnaître ici la coupure très singulière qui disjoint, dans l’Amoureux, la volonté de puissance - dont est marquée la qualité de sa force - de la volonté de pouvoir - dont elle est exempte ? (III 570) Comment l’être qui m’a capturé, pris dans le filet, peut-il me décapturer, desserrer les mailles ? Comment donc Zoé peut-elle à la fois «aimer» et «être amoureuse» ? Ces deux projet ne sont-ils pas réputés différents, l’un noble, l’autre morbide ? (III 574) Qui peut donc réussir cette dialectique ? Qui, sinon la femme, celle qui ne se dirige vers aucun objet - seulement vers… le don ? (III 575) Connaître quelqu’un, n’est-ce pas seulement ceci : connaître son désir ? (III 585) Qu’est-ce que cela donnerait, si je décidais de te définir comme une force, et non comme une personne ? Et si je me situais moi-même comme une autre force en face de ta force ? (III 586) Le corps qui va être aimé est, à l’avance, cerné, manié par l’objectif, soumis à une sorte d’effet zoom, qui le rapproche, le grossit et amène le sujet à y coller le nez : n’est-il pas l’objet scintillant qu’une main habile fait miroiter devant moi et qui va m’hypnotiser, me capturer ? (III 587) Voit-on un fou «sacrifier» sa folie à quelqu’un ? (III 592) Et si je me forçais à n’être plus jaloux, par honte de l’être ? (III 596) Je le répète (le je t’aime) hors toute pertinence ; il sort du langage, il divague, où ? Qui ne sent combien une telle décomposition, conforme pourtant à la théorie linguistique, défigurerait ce qui est jeté dehors d’un seul mouvement ? (III 597) A quel ordre linguistique appartient donc cet être bizarre, cette feinte de langage, trop phrasée pour relever de la pulsion, trop criée pour relever de la phrase ? (III 598) Et, si, je-t-aime, je ne l’interprétais pas ? Si je maintenais la profération en deçà du symptôme ? A vos risques et périls : n’avez-vous dit cent fois l’insupportable du malheur amoureux, la nécessité d’en sortir ? Que devons-nous penser finalement de la souffrance ? Comment devons-nous la penser ? l’évaluer ? La souffrance est-elle forcément du côté du mal ? (III 600) La souffrance d’amour ne relève-t-elle que d’un traitement réactif, dépréciatif (il faut se soumettre à l’interdit) ? Peut-on, renversant l’évaluation, imaginer une vue tragique de la souffrance d’amour, une affirmation tragique du je-t-aime ? Et si l’amour (amoureux) était mis (remis) sous le signe de l’Actif ? (III 601) Qu’est-ce que ça veut dire, «penser à quelqu’un» ? (III 607) L’interlocuteur parfait, l’ami, n’est-il pas alors celui qui construit autour de vous la plus grande résonance possible ? L’amitié ne peut-elle se définir comme un espace d’une sonorité totale ? (III 615) Le suicide d’amour serait-il une humeur un peu poussée ? (III 618) De quoi dépend donc ma lecture ? (III 621) Quoi de plus bête qu’un amoureux ? (III 624) En Werther, est-ce l’amoureux qui pleure ou est-ce le romantique ? Peut-être est-ce une disposition propre au type amoureux, que de se laisser aller à pleurer ? Où l’amoureux prend-il le droit de pleurer, sinon dans un renversement des valeurs, dont le corps est la première cible ? Qui fera l’histoire des larmes ? Dans quelles sociétés, dans quels temps a-t-on pleuré ? Depuis quand les hommes (et non les femmes) ne pleurent-ils plus ? Pourquoi la «sensibilité» est-elle à un certain moment retournée en «sensiblerie» ? (III 627) Problème nietzschéen : comment Histoire et Type se combinent-ils ? N’appartient-il pas au type de formuler - de former - l’inactuel de l’Histoire ? Quel est ce «moi» qui a «les larmes aux yeux» ? Quel est cet autre qui, telle journée, fut «au bord des larmes» ? Qui suis-je, moi qui pleure «toutes les larmes de mon corps» ? ou verse à mon réveil «un torrent de larmes» ? (III 628) Pourquoi ? Mais pourquoi est-ce que tu ne m’aimes pas ? Comment peut-on ne pas aimer ce moi que l’amour rend parfait (qui donne tant, qui rend heureux, etc.) ? Comment fait-tu pour aimer un peu ? Qu’est-ce que cela veut dire, qu’aimer «un peu» ? Ou encore - car je suis nominaliste : pourquoi ne me dis-tu pas que tu m’aimes ? (III 631) Quoi, vais-je délibérer si je dois devenir fou (l’amour serait cette folie que je veux) ? Dès lors, que m’importe l’esthétique de l’image ? (III 635) Toujours visuel, le tableau ? (III 636) Qui pourrait supporter sans souffrir un sens multiple et cependant purifié de tout «bruit» ? (III 645) De quels moyens pourrais-je disposer ? Le silence ? Le raisonnement ? L’analyse de la scène elle-même ? La fuite ? (III 651) Qu’est-ce qu’un héros ? Voit-on un héros qui ne parle pas avant de mourir ? (III 652) Comment appelle-t-on ce sujet-là, qui s’entête dans une «erreur», envers et contre tout le monde, comme s’il avait devant lui l’éternité pour «se tromper» ? (III 655) Combien de fois un même amoureux ne se suicide-t-il pas ? (III 657) Je cherche des signes, mais de quoi ? Quel est l’objet de ma lecture ? Est-ce : suis-je aimé (ne le suis-je plus, le suis-je encore) ? Est-ce mon avenir que j’essaye de lire, déchiffrant dans ce qui est inscrit l’annonce de ce qui va m’arriver, selon un procédé qui tiendrait à la fois de la paléographie et de la mantique ? N’est-ce pas plutôt, tout compte fait, que je reste suspendu à cette question, dont je demande au visage de l’autre, inlassablement, la réponse : qu’est-ce que je vaux ? (III 659) Y a-t-il un point, un seul, sur lequel l’autre pourrait me surprendre ? (III 665) Tel, n’est-ce pas l’ami ? Celui qui peut un moment s’éloigner sans que son image s’abîme ? (III 667) Si je reçois le geste tendre dans le champ de la demande, je suis comblé : ce geste n’est-il pas comme un condensé miraculeux de la présence ? (III 669) Les moitiés (de l’androgyne) sont-elles dos à dos ou face à face ? (III 672) Si tout n’est pas deux, à quoi bon lutter ? Qu’ai-je à faire d’une relation limitée ? (III 673) L’amoureux manque sa castration ? (III 676) Et si le NVS [Non vouloir saisir] était une pensée tactique (enfin une !) ? Si je voulais toujours (quoique secrètement) conquérir l’autre en feignant de renoncer à lui ? Si je m’éloignais pour le saisir plus sûrement ? (III 678)
Textes
Que dire de ce qu’on aime, sinon : je l’aime, et le répéter sans fin ? Mais n’est-il pas surprenant que cette assomption du chant vers son essence, cet acte musical par lequel le chant semble se manifester ici dans sa gloire, advienne précisément sans le concours de l’organe qui fait chanter, à savoir la voix ? (III 694) Quel est donc ce corps qui chante le lied ? Qu’est-ce qui, dans mon corps, à moi qui écoute, chante le lied ? (III 695) Qui l’écoute, ce lied ? (III 696) Pourquoi le lied ? Pourquoi, selon quelle détermination historique et sociale, s’est-il constitué, au siècle dernier, une forme poétique et musicale aussi typique et aussi féconde ? (III 697) Mais peut-être le sourire, ce mode de parler aux autres sans violence et sans pose, peut-être le sourire est-il un art qui se perd ? Ou bien, au contraire, un art d’avenir ? (III 699) Imagine-t-on une enfance à Saint-Just ou à Lénine ? (III 702) Est-ce qu’il n’y aurait pas une sorte d’accord entre l’idéologie optimiste du «progrès» historique et la conception instrumentaliste du langage ? Et à l’inverse, est-ce qu’il n’y aurait pas le même rapport entre toute mise en distance critique de l’Histoire et la subversion du langage intellectuel par l’écriture ? (III 703) Quel est l’objet le plus peint, tout au long de l’histoire humaine ? (III 717) Le village, en France, n’est-il pas toujours un espace contradictoire ? La France, pays de la mesure ? (III 719) La littérature n’est-elle pas une réserve incomparable de savoir ? (III 728) Qu’est-ce que l’écoute, alors, cherche à déchiffrer ? (III 730) Mais si mon regard insiste (de combien de secondes supplémentaires ?, ce serait là un bon problème de sémantique), sa lecture tout d’un coup vacille : si c’était à lui, et non à la marchandise, que je m’intéressais ? Si je sortait du premier code (celui de la tractation) pour entrer dans le second (celui de la complicité) ? (III 740) «Etre marxiste» : que veut dire le verbe «être» dans cette expression ? (III 752) Mais y aura-t-il toujours des avant-gardes ? (III 772) Pourquoi écrit-on un livre, pourquoi d’un séminaire de recherche ai-je tenu à faire une œuvre d’écriture ? (III 794)

2 Responses to “1977”

  1. Patricia Says:

    la ville et le désir - nouvelle pour l’atelier d’écriture - Je fais l’impasse et je triche.

    Passage du Désir à Monplaisir (c’est une impasse).
    Impasse, perd et manque.
    Impasse en marche.
    Le teint passe et les amours aussi.

  2. ismael jude Says:

    Je lis et relis cette série de questions avec délectation, l’oreille tendue, me délectant d’un écho lointain d’angoisses bien connues et de joies, répétant (dans son éternel retour) le grand oui nietzschéen, ce oui qui seul peut sauver les Werther, non comme une réponse, car “il n’y a pas de réponse”, mais comme une sorte de grande réserve de … questions, encore des questions.

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